Un de vos collègues a fait une erreur avec un client. Ce dernier lui a fait des remontrances et il ne sait plus comment s’en sortir. Vous décidez de l’aider pour préserver la relation entre l’entreprise et ce client important.
Pour ça, vous anticipez votre entretien et prenez le temps de préparer un feedback constructif. Pour commencer de manière amicale, vous cherchez alors à identifier une qualité de votre collègue.
Et là, c’est le vide absolu.
Vous n’avez pas d’affinité particulière avec cette personne et vous êtes souvent agacé.e par son attitude.
Comment faire un compliment sincère à une personne que nous n’apprécions pas ?
Vous avez probablement ses défauts plutôt que ses qualités qui vous viennent à l’esprit.
C’est normal. Nous avons tous la propension à voir le négatif avant le positif. Si 15 personnes vous complimentent sur votre présentation, mais une seule vous critique, il y a de forte chance que vous ne reteniez que cette critique et que vous oubliiez les compliments.
C’est ce que les psychologues appellent un “biais de négativité” :
“c’est l’idée que, même à intensité égale, les choses de nature plus négative (par exemple les pensées, les émotions ou les interactions sociales désagréables ; les événements nuisibles/traumatiques) ont un effet plus important sur l’état et les processus psychologiques d’une personne que les choses neutres ou positives.”
1. Nous pouvons dans ce cas accepter de nous concentrer sur le négatif et en profiter pour faire une liste exhaustive de tout ce qui nous déplait chez notre collègue :
2. Si chaque ombre provient d’une lumière, nous pouvons nous poser la même question pour les défauts : quelles caractéristiques positives se cachent derrière ces comportements ?
D’une personne à l’autre nos comportements diffèrent en fonction de notre forme d’intelligence. Et notre jugement hâtif renforcé par un biais de négativité nous empêche souvent de l’apprécier et donc de voir la lumière chez les autres.
Alors pour aider votre collègue, que pensez-vous de commencer par un compliment centré sur son enthousiasme avant de mentionner son erreur ? Peut-être sera-t-il mieux disposé pour écouter vos suggestions et ainsi restaurer la relation avec le client ?
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